À l’approche d’une nouvelle année, on envisage souvent de prendre de bonnes résolutions : arrêter de fumer, manger plus équilibré, se mettre au sport, appeler Tante Yvonne plus souvent, moins râler, se coucher tôt... Et même si nous sommes rarement convaincus de nous y conformer, l’enthousiasme parfois naïf qu’elles engendrent nous incite à nous prêter au jeu. Après tout, elles font partie de nos rituels et puis qui sait, cette fois-ci je vais peut-être réussir à le suivre mon régime ?!
Et vous, quelle est la vôtre pour 2015 ?
Si vous n’avez pas d’idée, j’en ai une assez originale à vous soumettre…
J’ai dit « originale » hein, on n’y pense donc pas spontanément, enfin, pas tous… Alors ne partez pas, attendez que je vous convainque, laissez-moi essayer au moins ! En fait, cette résolution est davantage un vœu que je formule ; pénible, froid voire austère, mais tellement nécessaire…
Et si on décidait de faire plus attention à nos écrits ?
Oui, je vous demande de la réflexion, un peu de travail, quelques minutes d’attention, mais le jeu en vaut la chandelle, croyez-moi !
Nous sommes tous amenés à écrire et, je le constate tous les jours sur les réseaux sociaux notamment, notre utilisation du français, notre langue maternelle, que nous pratiquons depuis toujours, qui fait partie de notre patrimoine, de notre identité, dont nous devrions être fiers et que nous devrions respecter, est dangereusement négligée.
Mon rôle n’est pas ici de faire la morale. Je déplore simplement ce constat qui me chagrine profondément. Je sais qu’un commentaire posté sur internet ne doit pas nécessiter l’emploi d’un dictionnaire, et ce n’est pas ce que je souhaite. Personne n’est infaillible et les fautes ont depuis toujours orné notre prose. Néanmoins, nombre d’entre elles sont aujourd’hui le résultat d’un désintérêt total, d’une résignation, d’une croyance illusoire que le français est impraticable.
Effectivement, le français est subtil, semé d’embûches, gorgé d’exceptions, de règles à la logique douteuse et parfois vieillies, mais c’est ce qui le rend riche et beau.
Je ne vous demande pas de retourner à l’école ou de reprendre vos anciens cahiers de grammaire, mais si vous avez envie ou besoin d’écrire et que vous connaissez vos lacunes, consacrez quelques secondes à la relecture de votre document. Vous-même saurez identifier les fautes simples, souvent d’inattention. En relisant, vous constaterez aussi l’importance de la ponctuation ! Combien écrivent comme ils parlent et transforment à leur insu un texte de quelques lignes en véritable parcours du combattant pour le lecteur ! Comment ça, c’est moi qui vieillis ?
AAA.